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Les éleveurs héraultais volontaires malgré une lourdeur administrative pesante

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Le premier sujet d’actualité abordé lors du GAT élevage de septembre est bien évidemment relatif à la politique agricole commune et aux problématiques de trésorerie qu’elle engendre. Les éleveurs n’ont aucune visibilité sur les paiements et jugent qu’il est insupportable que les aides ne soient pas versées en temps et en heure alors qu’eux-mêmes font leur déclaration dans les délais imposés.

Jérôme Despey assure que le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert a affirmé au Space (salon international de la production animale) à Rennes que les délais, récemment énoncés, seraient tenus.

Comme la majorité des territoires de l’Hérault, la Salvetat-sur-agoût souffre aussi de sécheresse. Brigitte Singla explique : « Un dossier de calamités est en cours. Il faut parvenir à justifier les pertes fourragères et les pertes sur parcours pour que la commune soit reconnue en calamités agricoles. » En complément des échanges sur les solutions à apporter au travers de l’irrigation, les éleveurs mentionnent qu’en zone de montagne les solutions collectives pour assurer la ressource en eau semble difficile du fait de la distance géographique entre deux exploitations et que ce sont ici de petites structures avec leur lot de soucis individuels.

Les dégâts de gibier sont le deuxième fléau du territoire. L’un des éleveurs présents évoque que c’est une négociation permanente avec le syndicat des chasseurs pour le droit de clôturer, et Brigitte Singla se positionne : « il est hors de question de modifier l’assolement comme certains chasseurs le suggèrent ou de clôturer après chaque semis ».

Deux visites de ferme chez de jeunes agriculteurs ont poursuivi la journée.

Un projet d’installation pour Julien Barthez, heureux de faire la visite inaugurale de son bâtiment de plus de 900 m² quasiment prêt à recevoir 2000 têtes ovines.

Dorothée et Aurélien Cabrol, quant à eux, présentent leur tout nouveau point de vente ouvert depuis juillet au cœur du village de la Salvetat. Leur exploitation comprend l’élevage de vaches bovines de race Aubrac en agriculture biologique et de porcs élevés dans plusieurs box du bâtiment à la lumière du jour. « La qualité du produit est déterminante quand on se lance dans la vente directe tout en assurant un juste prix» assurent-t-ils.

Jérôme Despey conclut que les agriculteurs ont réalisé de nombreux progrès et évoluent dans tous les domaines : sécurité, traçabilité, proximité….